Kimo Stamboel et Joko Anwar proposent une relecture d’un classique indonésien.
La Reine de la magie noire, dirigé par Liliek Sudjio en 1981, fut l’un des rares films d’horreur indonésiens distribués en France à l’époque (en 1983). Dans l’original, une jeune femme, interprétée par l’actrice Suzzana (que l’on reverra dans plusieurs œuvres du genre telles Snake Queen, Sangkuriang, Sundelbolong, Telaga Angker ou The Snake Queen’s Wedding, en général produits par Rapi Films, ce qui est également le cas du remake), y était séduite puis rejetée par un amant instable. Lorsque ce dernier en épouse une autre, qui commence à avoir des hallucinations au cours de leurs noces, la première est injustement accusée d’être une sorcière. Elle est battue, précipitée du haut d’une falaise, et laissée pour morte. Un homme étrange la sauve alors, la soigne et lui permet de revivre, lui disant qu’elle doit maîtriser la magie noire pour se venger de ses bourreaux. Elle jette donc divers sorts sur la population – la population masculine étant sa cible favorite – et devient la reine de la magie noire. Le cinéaste Kimo Stamboel, qui a débuté en tant que “moitié” du duo de réalisateurs indonésiens The Mo Brothers (avec Timo Tjahjanto – on leur doit Macabre, Killers, Headshot et les courts Dara et Takut : Faces of Fear, entre 2007 et 2016), a fait équipe avec Joko Anwar, scénariste-réalisateur de Satan Slaves (2017, considéré comme le meilleur film d’horreur indonésien de tous les temps, mais travaillant ici uniquement à titre de scénariste) pour refaire, en le modernisant, le classique indonésien. La Reine de la Magie noire (Ratu Ilmu Hitam) est sorti localement le 7 novembre.