La jeune réalisatrice russe Alina Gilimullina avait abordé l’horreur en 2016 dans Virion, où la Russie est dévastée par la mutation du virus inconnu “Virion” qui transforme les gens en zombies enragés. Une jeune fille, son frère adolescent et un homme inconnu quittent la ville infectée de Kazan à la recherche d’un endroit sûr. La cinéaste vient de récidiver avec Cachexia, s’articulant autour du thème de la cachexie, terme médical désignant l’épuisement extrême du corps, affaiblissement profond de l’organisme (perte de poids, fatigue, atrophie musculaire, etc.) lié à une dénutrition très importante. La cachexie n’est pas une maladie en elle-même, mais le symptôme d’une autre. Un groupe d’étudiants en histoire accepte de participer à une expérience scientifique. Afin d’aborder le thème de la faim dans la région de la Volga d’une nouvelle manière, un enseignant de troisième cycle leur demande de passer deux semaines sans nourriture dans un sous-sol fermé. L’ensemble du processus est diffusé en direct. Le jeûne provoque chez eux des déviations physiologiques et psychologiques. Les personnages sont plongés dans les événements de la Faim de 1921 et cessent de distinguer la réalité des hallucinations. Le jour de la fin de l’expérience, personne ne libère les élèves. Les étudiants ont de moins en moins de temps pour se sauver, et ignorent s’ils pourront s’évader de prison avant d’être paralysés par la Cachexie.