IN MEMORIAM : MARK FORREST (1933-2022)

IN MEMORIAM : MARK FORREST (1933-2022)

Né à Brooklyn le 6 janvier 1933 sous le nom de Lorenzo Luis Degni, italo-américain de troisième génération (ses grands-parents étaient originaires de Naples), Mark Forest a commencé comme culturiste à l’âge juvénile de 13 ans, s’est retrouvé en couverture de magazines et a rapidement exploité sa propre salle de sport à Long Island. Il a participé et remporté plusieurs compétitions de culturisme avant de se lancer dans le show-business via la troupe de musclemen de Mae West, dont l’entourage comprenait d’autres sommités de musclées comme Ed Fury, Gordon Mitchell et Reg Lewis.

Mark Forest a acquis une renommée internationale après avoir été recruté pour jouer dans des péplums, devenant le deuxième acteur américain (après Steve Reeves) à trouver un travail lucratif et une popularité dans ce milieu. Son succès a été grandement aidé par le fait qu’il parlait déjà couramment l’italien. La carrière cinématographique de Forest a duré cinq années modestes (1960-1965), au cours desquelles il a joué dans une douzaine de films. Le plus souvent, il dépeint soit Hercule, soit le héros tout aussi musclé Maciste, créé par Gabriele D’Annunzio et Giovanni Pastrone. En fait, Forest a joué sept fois Maciste – plus que tout autre acteur. Après une figuration non créditée dans L’Égyptien de Michael Curtiz, en 1954, tourné aux USA, il fait ses véritables débuts dans La vengeance d’Hercule (1960), des débuts éclatants, le film de Vittorio Cottafavi étant de grande qualité. Le géant de la vallée des rois, qui lui succède la même année, signé Carlo Campogalliani, où il campe pour la première fois Maciste, s’avère également une réussite, l’accent étant porté sur l’action et l’aventure. Suivront des productions inégales, parfois très décevantes (Maciste, l’homme le plus fort du monde, 1961, pourtant sorti au colossal Gaumont-Palace de la place Clichy, à Paris).

À la fin de sa brève aventure avec le cinéma, Forest se tourne vers son autre passion et se réinvente en tant que chanteur d’opéra (ténor) en Europe. Il devient adepte de la technique du bel canto, formé par Giovanni Millillo, compositeur et ancien ténor de l’Opéra de New York et père de la soprano lyrique Aprile Millo. Après son retour aux États-Unis, Forest s’installe en Californie, enseignant la technique vocale à Studio City.

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