Ozgur Bakar, qui est l’un des meilleurs réalisateurs de Turquie, et possède déjà de nombreux films d’horreur à son actif depuis 2014 (Alem-i Cin, Deccal 2, Ammar 2 : Cin İstilası, Deccal, Helak : Kayıp Köy, Ammar, Azazil : Düğüm, etc) a réalisé cette année le troisième opus de la franchise Musallat. Lors des événements terribles qui ont eu lieu il y a quinze ans, Burhan a perdu son fils et sa belle-fille suite à l’attaque de démons, et a été placé dans un hôpital psychiatrique car jugé responsable de la mort des deux membres de sa famille. Mais les « créatures de feu » à la poursuite de Burhan ne sont pas restées seules dans l’établissement où il a été admis… La série avait été initiée en 2007 avec Musallat, suivi de Musallat 2 : Curse en 2011 et enfin Musallat 3, sorti le 3 février, dont le script a été écrit par Guray Olgu et Alper Jivicim.
«À un moment où nous pensions que la peur n’était pas en très bonne position en Turquie, nous étions pari ceux qui ont un peu élargi ce cadre, avec Ammar» rappelle Oegur Bakar. «Cela a porté ses fruits très rapidement. Pour ma part, j’ai fait beaucoup de compromis sur les films afin qu’ils ne ressemblent pas à ceux des autres réalisateurs à succès dans le genre – Alper Mestci, Hasan Karacadag, etc. J’ai essayé de suivre le même courant mais en faisant des choses très différentes par rapport à l’attente du public. Je ne veux pas faire un film dont je ne serais pas satisfait. Nous vivons dans un pays majoritairement musulman. C’est pourquoi il est nature de faire des films d’horreur sur l’islam. Nous traitons souvent de l’antéchrist. Le concept d’antéchrist est un concept risqué. C’est le produit d’une compréhension ésotérique considérée comme la cause des évènements actuels au Moyen-Orient, voire de la crise dans laquelle se trouve la Turquie. Il y a des millions de personnes qui croient cela, et des centaines de livres écrits à ce sujet. Lorsque vous entrez dans un tel sujet, vous touchez toujours les terminaisons nerveuses».