Distribué le 1er avril aux USA, Pig Killer, écrit et réalisé par Chad Ferrin (The Ghouls, The Deep Ones, Night Caller), avec Jake Bussey, Lew Temple et Bai Ling, s’inspire de l’histoire du serial-killer canadien Robert ‘Willy’ Pickton, éleveur de porcs et tueur de femmes prolifique (49 victimes !) entre 1980 et 2002. Le film évoque graphiquement le viol, la torture, le massacre et le démembrement de ces jeunes femmes dans une ferme porcine, Willy et sa ménagerie terrorisant le centre-ville miteux de Vancouver jusqu’à son arrestation. Le scénario du film se veut fidèle aux événements réels qui ont eu lieu. Il se déroule dans une ferme héritée de leur père, où Willy et son frère, David, ont pratiquement abandonné l’entreprise familiale après avoir vendu des parcelles de terrain et fait fortune au passage. Willy passe maintenant son temps à organiser des fêtes et des rassemblements pleins de drogue et de sexe, mais – à l’insu des fêtards – c’est la couverture parfaite pour Willy afin de continuer à enlever, violer et assassiner des jeunes femmes. L’histoire commence vers la fin du déchaînement meurtrier de Willy, alors qu’il se débarrasse d’un autre corps d’une jeune femme qu’il livre à ses porcs. Pourtant, malgré l’inclusion de ces scènes, Pig Killer se présente comme une étude du personnage de Willy plutôt que comme un pur film gore, explorant la personnalité d’un homme dérangé plutôt que de se concentrer uniquement sur les meurtres. Titulaire de 5 prix à l’Anatomy Crime and Horror Film Festival, le métrage est présenté à travers le prisme subjectif de ses personnages principaux Willy (Jake Busey) et Wendy (Kate Patel), s’avérant tour à tour divertissant et effrayant. «Je vois le film comme les hauts et les bas d’une montagne russe avec des moments comiques aidant le public à reprendre son souffle alors que la voiture clique sur le sommet avant de crier jusqu’à un autre moment choquant» déclare Chad Ferrin. «Je suis mon propre patron et j’aime faire des films avant tout pour moi, ce qui leur donne une vision singulière. Tourner un scénario de 130 pages en 12 jours a été une pure explosion d’adrénaline. Les acteurs et l’équipe étaient au sommet de leur art et cela transparaît» conclut-il.