UGLIES
La dictature de l’apparence
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USA. 2024. Réal.: McG. Scén. : Jacob Forman, Vanessa Taylor et Whit Anderson d’après les romans de Scott Westerfeld. Prod : McG, Dan Spilo, Mary Viola, Robyn Meisinger, John Davis et Jordan Davis. Photo : Xiaolong Liu. Mus : Edward Shearmur. Mont. : Martin Bernfeld et Brad Besser. 1h40. Avec : Joey King, Keith Powers, Brianne Tju, Charmin Lee, Laverne Cox. (Netflix).
Dans un futur dystopique, les adolescents, âgé de 16 ans, ont recours à la chirurgie esthétique afin de correspondre aux normes de beauté de la société. Tally, une jeune fille, attend avec impatience cette opération, mais, en voulant aider une amie proche qui s’est enfuie, se retrouve embarquer dans une aventure périlleuse qui la conduira à rejoindre le clan des «moches», réunissant des individus opposés à ces transformations plastiques.
Adaptée d’une série de romans de Scott Westerfeld, Uglies est une agréable production de SF qui, si elle est destinée, en priorité, à un public adolescent, devrait néanmoins séduire certains spectateurs plus âgés. Le métrage de McG (Charlie et ses drôles de Dames) est en effet très bien orchestré et, mené à un train d’enfer, s’avère au final assez réjouissant. Dès les premières minutes de projection, le cinéaste donne le tempo du récit et plante le contexte en nous présentant une jeune héroïne désireuse de se conformer aux canons de beauté imposés par la société. Puis l’intrigue se met rapidement en place dévoilant les enjeux dramatiques du récit et développant des thèmes forts comme l’estime de soi et notre rapport à la Nature. Car, outre une critique en règle de notre monde ne jurant que par l’image et l’apparence, Uglies délivre parallèlement un message environnemental et nous alerte sur la fragilité de la planète. Mais au-delà de ces réflexions, le film de McG s’impose avant tout comme un solide divertissement, mariant avec brio action, aventures et suspense. Mettant en scène une héroïne en quête de liberté et reposant sur une galerie de personnages attachants, le métrage emporte aisément l’adhésion et, en dépit d’une durée condensée (1h40), tient ses promesses. Uglies devrait, à l’arrivée, combler les amateurs de teen movies dystopiques ayant apprécié des sagas telles Divergente, Hunger Games ou encore Le Labyrinthe.
Erwan BARGAIN