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THE REDEEMERS
La rédemption ou la mort !
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(Lunastajat). Finlande. 2022. Réal.et scén.: Niko Kelkka et Miro Laiho. Prod.: Miro Laiho et Pekka Ollula. Photo : Joni Helminen. Mus.: Henri Vartio. Mont.: Miro Laiho. 1h33. Avec: Roope Salminen, Eino Heiskanen, Ilona Chevakova, Joel Hirvonen. (Shadowz).
Deux adeptes d’une secte font du porte-à-porte afin de convaincre de nouveaux fidèles. Entrés dans la maison d’un couple, ils tuent accidentellement le mari et cachent le corps dans le sauna. Ce qu’ils ignorent est que le domicile en question doit être le théâtre d’un jeu de rôle grandeur nature durant lequel ils vont devoir tenter de camoufler leur méfait…
Le cinéma des pays nordiques possède un ton qui lui est propre. Preuve en est The Redeemers, des Finlandais Niko Kelkka et Miro Laiho qui, pour leur premier long-métrage, ont décidé de se frotter à la comédie horrifique. L’action ne tarde ainsi pas à démarrer, les deux missionnaires faisant rapidement la connaissance de Vesa, le maître du jeu, personnage de geek drôle et attachant. D’ailleurs, les protagonistes, dans l’ensemble, ont des caractères très hétéroclites, ce qui évidemment contribue au dynamisme du récit. Un récit dont la majeure partie se déroule en huis clos et qui n’est pas exempt de quelques longueurs (cf. certains moments dialogués liés au déroulement de la partie). Mais la situation cocasse que vivent les deux membres de la secte est suffisamment bien développée pour capter l’attention du public durant une heure et demie. D’autant qu’en filigrane, cette production aborde le thème du fanatisme religieux et de l’obscurantisme, mais également du libre-arbitre, ne faisant que renforcer l’intérêt de l’histoire. Certaines scènes sont en ce sens très amusantes (quand les deux «héros» tentent de dissimuler leurs méfaits), mais le film comporte également quelques moments de tension bien sentis notamment dans les trente dernières minutes de projection. D’autant que le scénario n’est pas avare en rebondissements et en retournements de situation et que le tandem de réalisateur verse joyeusement dans le gore, ce qui ne pourra que séduire les amateurs. Quant aux comédiens, ils sont tous convaincants et contribuent à la réussite de cette petite série B tout à fait recommandable.
ERWAN BARGAIN
