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LORE
Morts autour du feu
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Royaume-Uni. 2023. Réal.: James Bushe, Patrick Michael Ryder, Greig Johnson. Scén.: James Bushe, Patrick Michael Ryder, Greig Johnson et Christine Barber-Ryder. Prod.: Adam Bouabda. Photo : Scott Coulter. Mus.: Benjamin Symons. 1h28. Avec : Richard Brake, Bill Fellows, Katie Sheridan, Rufus Hound. (Shadowz).
Un consommateur de drogue poursuivi par des trafiquants, un enfant qui voit des fantômes dans sa nouvelle demeure, un couple en recherche de nouvelles sensations et un tueur masqué agissant dans un cinéma. Voilà ce que propose Lore…
Les films à sketches n’étant pas si nombreux, raison de plus pour s’intéresser à cette petite série B, mise en scène par un trio de réalisateurs visiblement motivés. Pour preuve : le générique est à peine achevé que Darwin, personnage aussi étrange qu’inquiétant, fait son apparition. Parfaitement campé par Richard Brake (qui collabore régulièrement avec Rob Zombie), ce personnage, qui est en quelque sorte le maitre de cérémonie, autour duquel s’articule le récit, constitue un ressort narratif formidable qui, malheureusement, n’est pas toujours bien exploité par les trois cinéastes. L’histoire que le guide raconte plante néanmoins parfaitement le décor et donne le ton du métrage qui, comme souvent dans ce type d’entreprise, s’avère inégal, certains segments s’avérant évidemment plus efficaces que d’autres. La première histoire qui nous narre les mésaventures d’un jeune délinquant poursuivi par deux criminels auxquels il doit de l’argent laisse rapidement deviner sa chute, ce qui altère quelque peu son impact. La seconde, en revanche, est nettement plus effrayante, sa durée plus condensée, jouant en sa faveur tout comme sa manière de revisiter le thème de la maison hantée. Le troisième chapitre qui met en scène un couple à la recherche de plaisirs échangistes débute de manière très intime avant de s’orienter vers le folk horror et le gore, en faisant là aussi un segment plus que digne d’intérêt. Le dernier, en revanche, qui joue sur les codes du Slasher, est beaucoup plus classique et moins percutant, même si, là aussi, les effusions de sang sont nombreuses. Voilà donc, au final, une petite production un peu bancale mais susceptible de séduire les amateurs d’anthologies horrifiques.
ERWAN BARGAIN