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ELEVATION
Les bienfaits de la montagne
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USA. 2024. Réal.: George Nolfi. Scén. John Glenn, Jacob Roman, Kenny Ryan. Prod.: George Nolfi, Alex Black, John Glenn, Anthony Mackie et Natalie Sellers. Photo : Shelly Johnson. Mus.: H. Scott Salinas. Mont.: Joel Viertel. 1h31. Avec : Anthony Mackie, Morena Baccarin, Maddie Hasson, Danny Boyd Jr. : (Amazon).
Dans un monde dévasté et envahi par des créatures sanguinaires, les rescapés ne sont à l’abri qu’à partir de 2500 mètres d’altitude. C’est dans ce contexte qu’un père élève son fils malade dans une communauté isolée. Quand l’état de santé de son enfant se dégrade, il n’a pas d’autre choix que de trouver le matériel médical susceptible de le sauver et se lance ainsi, accompagné de deux femmes déterminées, dans une quête périlleuse…
Co-scénariste d’Ocean’s Twelve et La Vengeance dans la Peau et réalisateur, en 2011, de l’excellent L’Agence, George Nolfi signe avec Elevation, une solide série B qui repose sur un contexte de base relativement original. Imaginer que des créatures sanguinaires ne peuvent évoluer à plus de 2500 mètres d’altitude, et donc respirer l’air pur, est en soi assez singulier et ne fait que renforcer l’intérêt que l’on peut éprouver à la vision de cette production. Une production qui repose sur la relation père/fils et le rapport à la parentalité, deux thèmes servant ici de ressort narratif à cette œuvre qui marie habilement drame, survival, SF et horreur. Le film se révèle plus qu’appréciable car mettant en scène trois personnages principaux parfaitement dessinés et qui confèrent une incontestable humanité à l’histoire. Le passé intime et familial du héros est ainsi dévoilé au fur et à mesure du récit le rendant de plus en plus touchant au fil de l’intrigue. Le suspense est habilement distillé et le réalisateur fait monter la tension petit à petit jusqu’aux trente dernières minutes, assez palpitantes. Nolfi nous gratifie, en outre, de quelques belles scènes d’action (cf. le passage dans les télésièges) et, malgré des effets visuels parfois inégaux, livre une mise en scène sans grande personnalité, mais qui a le mérite d’être aussi solide qu’efficace. Le dérèglement climatique et les problèmes environnementaux servent également de toile de fond au récit qui délivre un message hautement écologique. En cela, le réalisateur sait tirer profit de ces magnifiques décors naturels du Colorado et sensibilise, par là-même, le public à la fragilité de la Nature. L’interprétation étant, de plus, à la hauteur, Elevation s’impose, au final, comme un spectacle très divertissant.
ERWAN BARGAIN
