HERE AFTER

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HERE AFTER

Un drame surnaturel inabouti

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Italie/USA. 2024. Réal.: Robert Salerno. Scén.: Sarah Conradt. Prod.: Robert Salerno, Sukee Shew, Naomi Despres, Ricardo Di Pasquale et Christopher Tricarito. Photo : Bartosz Nalazek. Mus : Farbizio Mancinelli. Mont.: John F. Lyons. 1h33. Avec : Connie Britton, Freya Hannan-Mills, Tommaso Basili, Syama Rayner.   (Paramount+).

 

Claire, une mère attentionnée et omniprésente, divorcée américaine demeurant à Rome et enseignante dans une école pour filles, vit avec sa fille, Robin. Mais cette dernière est victime d’un accident. Déclarée cliniquement morte, elle finit par ressusciter sans explication. La jeune fille, néanmoins, semble avoir changé, comme si elle était possédée par une force obscure…

 

Coproduction italo-américaine, Here After est un film qui, avouons-le, ne brille guère par son originalité. Sans être totalement déshonorant, ce premier long-métrage de Robert Salerno, jusqu’ici connu comme producteur (Smile 1 et 2, notamment), peine en effet à convaincre et, malgré quelques bonnes idées, laisse, au final, un goût d’inachevé. Après avoir planté la situation familiale et présenté les deux protagonistes principales, le réalisateur trace lentement les grandes lignes de l’intrigue avant de glisser doucement vers le surnaturel. Inutile de cacher que le scénario n’est pas exempt de longueurs et d’invraisemblances, à commencer par le fait que Robin, la fille de Claire, qui, 20 minutes après avoir été déclarée morte, revienne miraculeusement à la vie. Difficile, en effet, de croire en un tel postulat qui défie la raison. Passé cet état de fait, le récit se déroule de manière très classique et en se concentrant sur le terrifiant changement de personnalité de la jeune ressuscitée. Si Salerno parvient à créer quelques moments de tension, ces derniers sont un peu trop rares pour combler les amateurs de frissons. Parallèlement, le réalisateur aborde, en filigrane, le thème de la Foi et de la religion, notamment à travers le personnage de la mère, très pieuse, ce qui n’est pas sans évoquer, par instants, Carrie au bal du diable, le chef-d’œuvre de Brian De Palma, auquel ce métrage n’arrive évidemment pas à la cheville.  Here After s’impose donc, à l’arrivée, comme une petite série B pas désagréable à visionner mais qui est aussitôt oubliée.

 

ERWAN BARGAIN

Screenshot

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